Syndrome du canal carpien
Il s’agit d’une compression du nerf médian au niveau du poignet, sous le rétinaculum des fléchisseurs.
Le syndrome du canal carpien est très fréquent chez la femme autour de la cinquantaine et se manifeste par des fourmis (paresthésies) touchant les trois ou quatre premiers doigts de la main, l’auriculaire est épargné. Il existe par ailleurs une diminution de la force de préhension.
Il existe différents degrés de sévérité :
Stade débutant : les fourmis se font ressentir en milieu ou fin de nuit, la force de préhension n’est pas diminuée.
L’électromyogramme montre un simple ralentissement de la vitesse de conduction sensitive.
À ce stade, une simple infiltration voire une attelle d’immobilisation nocturne suffiront à diminuer la gêne et une chirurgie du canal carpien n’est pas forcement nécessaire.
Stade intermédiaire : la gêne survient dans la journée.
Les activités en force seront en premier altérées puis progressivement les activités de la vie quotidienne. À ce stade, il existe clairement une diminution de force que le chirurgien pourra mettre en évidence par un test au Jamar.
L’EMG pourra montrer une diminution d’amplitude des potentiels correspondant à une dégénérescence axonale.
À ce stade, le traitement médical peut être discuté mais seul le traitement chirurgical pourra aboutir à un soulagement définitif.
Stade déficitaire : la sensibilité de la main est diminuée et une atrophie apparaît sur certains muscles du pouce, la main se paralyse.
Toutes les activités sont perturbées, la diminution de la sensibilité est objectivée par le test de Weber, la diminution de la force est importante.
L’EMG montre bien entendu des signes de dégénérescence axonale voire des blocs de conduction complet et des anomalies du tracé en détection.
À ce stade seule une opération du canal carpien peut être envisagée. La récupération complète se fera sur presque un an et pourra malgré tout laisser des séquelles.